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Amiot, evêque d'Auxerre, grand aumosnier de France; Pierre de Gondy, evêque de Paris; Albert de Gondy, comte de Retz, maréchal de France; le seigneurde Fontaines, et autres gentilshommes de la chambre du Roy défunt. Fontaines fit quelques insolences, et furent dites hautes paroles de part et d'autre : toutesfois enfin la cour de parlement le gagna, et tint, selon la cou-tuirie, les plus prochains lieux de l'effigie du feu Roy, pour raison de quoi étoit survenue la contention.
Le a4 juillet, de Hacqueville,gentilhomme de Brie, fut décapité aux halles pour avoir tué sa femme et de La Morlière, gentilhomme, sur une opinion qu'il avoit prise que ledit La Morlière abusoit de sa femme.
Le a 8, le marechal de Retz, seul de tous les maré­chaux en credit, fut deputé pour aller aux confins de Champagne et Loraine recevoir six mil reistres et six mil Suisses, qui devoient y arriver pour le Roy.
Le 8 d'aoust, la Reine régente partit de Paris pour aller au-devant du Roy jusqu'à Lion, et emmena avec elle le duc d'Alençon et le roy de Navarre, qu'elle remit comme en liberté; et quant aux deux maréchaux (-), elle fit renforcer leurs gardes avant que de partir.
. Le onziesme d'aoust, le Roy, qui environ le 16 juin étoit sorti secrètement de Pologne aveo huit ou neuf chevaux seulement, après avoir eté receu magnifique­ment à Vienne par l'Empereur sur la fin de ce mois, et traité à Venise le 18 juillet et les huit jours suivans avec le plus somptueux appareil qui fut oncques vû et ouy en ladite ville, en partit accompagné mi duc de
(0 Quant aux deux maréchaux : François, duc de Montmorency, et Artos de Cossé, cointe de Secondiny et de Gonnor. Ils avoient été sr* rétés, et misa la Bastille.
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